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 GRAHAM Campbell ( ADM1N )

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( GRAHAM Campbell )
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MessageSujet: GRAHAM Campbell ( ADM1N )   GRAHAM Campbell ( ADM1N ) EmptyJeu 15 Mai - 15:12

L'histoire est un souvenir. Le souvenir est chose du passé. Le passé est quelque chose dont il vaudrait mieux oublier l'identité. Il n'est pas obligatoire de venir poser votre regard inquisiteur sur ces lignes, mais si vous tenez, tenez-y vous bien. Et fort.

Profondément, je dors. Ah, comme je suis bien, mais c’est assez, j’ai hâte de vivre! Puis, une petite secousse me fait réagir. Mais je dors encore. D’autre encore surviennent. Finalement, je décolle. Enfin! Je ne suis plus endormi. Je vois un tunnel noir, puis un point blanc, je ferme les yeux, la lumière est aveuglante. Soudain, j’ai très froid. Sous mes paupières, le jais de lumière m’assaille. Je suis gluant, rose, mais je suis vivant. Je sens quelque chose de chaud et de sec m’envelopper, une forte odeur de désinfectant me prend à la gorge. Je pousse un cri si surprenant que l'homme qui me tiens ricane nerveusement. Il me parle, mais je ne comprends rien à son charabia. Finalement, j’ouvre les yeux. Devant moi se trouve quelque chose de rond et de rose, ça pointe vers moi. Une douce odeur m’enveloppe. Je m’approche d’instinct du sein de ma mère et je me mets à tété goulûment.

Voilà, je viens de naître. Je fais mon entrée dans le monde, je m’appelle Graham et je pèse à peine 4 livres. Je suis en avance, beaucoup, mais j'avais hâte de sortir du ventre de ma mère et puis, je voulais voir mon frère. Mais il n'est pas là.Ma mère pleure sur ma petite tête et me presse contre elle. Si fort que j'arrive à peine à respirer. Je me mets alors à pousser des petits cris effreyés et elle me relâche subitement, se confondant en excuses.

Le lendemain, je vois mes parents juchés au-dessus de moi, ils sourient. Mon frère n'est paslà, mais je ne sais pas encore que j'en ai un. On me prend délicatement et ma mère, qui a eu l'autorisation de sortir, me donne le sein encore une fois. C'est un des seuls moments heureux que j'ai eu avec elle.


Graham se releva en sursaut dans son lit. Quel cauchemard!

Le premier souvenir de sa vie, celui qu'il gardait enfoui au plus profond de son coeur. C'était flou, mais c'était là. Il avait à peine 1 an, mais il parvenait à se souvenir parce que le choc avait été d'une dureté impressionnante. Blottis dans les bras de son frère, Graham pleurait. Son père hurlait, complètement ivre de rage. Il s'approcha alors des deux jeunes garçons terrifiés après avoir violemment frappé leur mère. Il les serra très fort dans ses bras et disparût. C'était la deuxième fois que Graham voyait son père. Il ne reverrait pas avant longtemps. Des mots, lancés à la cantonnade, étaient restés gravés dans sa mémoire, mais il ne parvenait jamais à s'en souvenir. Son père les répétait dans son rêve, mais une fois éveillé, il ne se rappellait plus de rien. Leur mère ensuite seulement se montra, l'écho de la porte furieusement claquée résonnait encore dans la maison, elle leur fit un petit sourire, mais elle-même n'y croyait pas. Elle empestait l'alcool. Rapidement, elle nous envoya au lit. Sean monta son frère, le borda gentiment, mais lorsqu'il voulut partir, Graham lui attrappa le bras et le supplia de rester avec lui.

« Peur, pas dodo. Seen, 'ouplait. »

Il n'arrivait pas à dire Sean, alors il appellait son frère Seen (se prononce Sin). Le petite bout de chou de 3 ans prit alors son petit frère dans ses bras et l'amena dans son lit avec lui. Aussitôt, Graham tomba dans un sommeil agité. Incapable de dormir, Sean le veilla jusqu'à tard dans la nuit, mais il ne le sait pas ça. Le téléphone réveilla le petit garçon tout ensommeillé. Un drame venait de se produire. Leur mère venait de mourir. Quand il entendit les sirène hurler à l'horizon, se rapprochant de plus en plus de chez eux, Graham se serra contre son frère en ouvrant d'énorme yeux apeurés. Ils les amenèrent donc au poste. Là, ils y passèrent le reste de la nuit.


Assis droit comme un i dans son lit mouillé de sueur, Graham regarda autour de lui. Dans la pénombre, il entendait la respiration endormie d'une autre fille d'une nuit. Il se creusa la tête pour se souvenir de son nom. N'y tenant pas, il sortit en douce de la chambre et alla s'installer sur le balcon extérieur, une clope aux lèvres et pour tout habit son caleçon gris et son jeans noir. Il l'alluma machinalement avec une allumette qu'il jeta dans sur le petit tas que formaient toutes les autres à côté de lui. Dans la nuit froide de printemps, il inspira un bond coup avant de venir appuyer ses coudes dénudés sur la rambarde. Il regarda en bas et lâcha un crachat. D'une main, il se frotta les yeux. Comment en était-il arrivé à être tous les soirs sortit, fêtant tard et couchant par-ci, par-là? Son frère était dans les Marines et lui perdait sa vie à faire le con. Un nouveau souvenir l'assaillit alors.

« Hey! Qu'est-ce que tu fous là, Sean? »

Son frère se retourna vivement. Il était en train de se hisser au-dessus d'une clôture de barbelé, son jeans s'était accroché dans une maille et il étais pris. En quelques enjambées, le jeune garçon de 11 ans était arrivé à hauteur de son frère aîné de 13 ans et le regardait, amusé.

« Aide-moi, crétin, me laisse pas là! »

Graham haussa simplement les épaules, ne sachant pas trop ce que son frère faisait là. Il défit son jean prisonnier et sauta en deux trois bonds agile par-dessus la clôture. Son frère avait toujours eu l'intelligence et le jugement, lui il avait l'agilité et la vitesse. Tous deux étaient maintenant dans un champ qui s'étendait loin. Intrigué, Graham vit une forme au loin, pie brune. Un cheval! Ouah, comme c'est gros! Il allait s,élancer en courant pour aller luif aire peur, comme il le faisait si souvent avec les petits animaux qui rôdaient en ville. Mais Sean lui jeta un regard noir en lui agrippant le bras. Graham se rembrunit, mais resta près de son frère. Il était un jeune garçon très turbulent qui faisait le pitre à l'école et ne se souciait pas de sa réussite scolaire. Une autre forme vint s'ajouter à la première. Celle-ci était d'un gris fumée. Graham se prit d'ailleur d'amitié avec cet étalon si fougueux et généreux en même temps. Ce fût sa première rencontre à avec le seul amour qu'il a maintenant et qui le garde en vie. Les chevaux.

Après cette première rencontre, Graham enchaîna bêtise sur bêtise, mais il gardait cette flamme indomptablle lorsque, avec son frère, il se rendait dans le champ à côté en vélo et sautait la clôture pour aller voir son bel étalon. Il l'avait baptisé Haunted Freak, parce qu'il représentait son seul confident pour toutes ses peurs et ses démons. Il apprennait rapidement à faire en sorte que l'étalon le respecte, c'était probablement le seul être qu'il respectait lui aussi en dehors de son frère. S'en suivit ruade, cabrades, morsures, piétinement et bien des cicatrices, dont une, nottament, près de son omoplate droite qui lui avait valu deux semaines à l'hopital. Maintenant, une petite plaquette remplace le morceau d'os que l'étalon lui a éclaté. Il apprit à le monter. Il était aussi doué que son frère et bientôt, les deux mâles devinrent de véritables amis, inséparables. Ils formaient le quatuor de choc. Lui sur Haunted et son frère sur Cinderella. Mais les chevaux disparurent aussi mystérieusement qu'on les avait découverts. Graham fut violement reprojeté dans la vie réelle. Les conflits avec son père se multipliait, il accumulait gifle sur coup de ceinture. Son père était violent, mais plus avec lui qu'avec son frère parce que lui, il était une vraie tête brûlée.


Au souvenir des violents coups que lui assénaient son père, Graham grimaça et porta instinctivement la main à son dos où quelques balafres rosées étaient encore visibles, mais seulement si vous vouliez vraiment les voir. Bref, le jeune homme écrasa sa cigarette sur le cendirer posé dans un équilibr précaire sur le bord de la rambarde et inspira une nouvelle fois. Le syeux fermés, il tituba jusqu'à trouvé appui sur le mur de brique sales alors qu'il revivait comme si souvent son passé peu glorieux.

« GRAHAM! Espèce de petit con! Ramène toi ici, tu vas y passer! »

Graham se sauvait à toutes jambes. Son frère le pourchassait à travers la vieille bicoque où ils habitaient. Leur père était partit en mission, ça leur faisait au moins ça de moins. Malgré ses nombreuses blessures et contusions, l'adolescent de 14 ans courrait assez vite. Finalement, son frère l'embusca et le renversa férocement sur le canapé dégueulasse en lui hurlant dessus.

« T'es qu'un pauvre con, Graham! Comment t'as pu faire ça! J'en suis sortit à mes risques et préils pour te sauver, pas pour que tu prennes ma place! T'es vraiment un connard! »

Mais le jeune homme se défit de son frère et lui balança son poing au visage. Il s'enferma dans chambre et contempla son poignet. Ils l'avaient tatoués! Génial! Il enleva son T-shirt trois fois trop grand pour en grimaçant. Ouch, ils ne l'avaient pas raté, ces gars-là! Même c'était un bien fort prix à payer pour entrer dans un gang, il allait maintenant avoir le respect qui lui avait toujours été du. Son frère aussi y avait été, alros pourquoi s'opposait-il à son entrée? Sean tambourinait dans sa porte en criant de furueur, mais Graham ne l'entendait pas. Il fourra quelques vêtements dans uns ac à dos et, fugueur comme toujours, ouvrit la fenêtre et s'enfuit. Il alla retrouver ses nouveaux frères, ceux du gang du Phoenix, le plus dangereux et le plus craint de Londres.

Rapidemment, on le respecta, il apprennait rapidement à manier les couteaux qui passaient dans sa main et les autres armes aussi. De plus, il était devenue accroc à la drogue. C'était ça qui lui permettait de faire durer le plaisir lorsque les filles n'étaient pas d'accord. Il en avait inité plus d'une, c'est certain! Mais, au final, son père le battait toujours et son frère lui en voulait plus chaque jour. Puis, le géniteur qui avait fait de lui l'homme plutôt violent et agressif que les autres connaissent s'éteignit. Pas une seule larme ne fût versée à son enterrement. Enfin, c'est ce que Sean lui a raconté parce que lui, il était trop occupé à raquetter et à terroriser pour y assister. Finalement, on l'arracha à cette vie de garçon des rues lorsqu'il dût partir pour les USA.


Graham secoua la tête, il ne voulait pas se remémorer les années passées sans Sean. Encore aujourd'hui, il était seul. Les traits de caractère violent et agressifs de son père s'étaient vite estompé chez leur oncle aux États-Unis. Il avait appris à se tenir correctement, mais même encore, son instinct de fêtard et de grand innocent refaisait surface lorsque, en cachette, il sortait et déambulait dans les rues toujours bondées. Malheureusement, c'est là qu'il se retrouva. Pour lui maintenant, plus rien n'importait que de tenter de se sortir du merdier dans lequel il s'était embourbé. Au fond de son coeur ne restait qu'une vague émotion de bien être total lorsqu'il contemplait la seule et unique photo d'Haunted Freak, le fir et glorieux étalon gris. Las, le jeune homme ne dix-neuf ans à peine rentra dans le petit appartement miteux et il observa en silence la jeune fille qui dormait encore. Elle s'appellait Abygail, c'est ça! Graham poussa un petit soupir et chercha à tâtons son T-shirt parmis leurs vêtements. Il le trouva finalement et l'enfila sans énergie avant d'ouvrir lentement la porte d'entrée. Elle grinça dans ses gonds et Aby' se retourna dans le lit, cherchant vraisemblablement un peu de chaleur à travers les draps esseulés. Mais lui refermait aussi déjà la porte derrière lui aussi doucement que possible. Alors qu'il s'appuyait sur la porte pour retrouver un peu de ses esprits embrouillés par l'alcool et la fatigue, un dernier souvenir lui arriva en pleine figure, comme la gifle qu'on attendait plus.


Graham se tenait de pied ferme devant la porte de la maison. Il n'osait ni entrer, ni même se faire voir. Il rentrait d'une fête qui avait mal tournée. Un oeil au beurre noir et la lèvre fendue, il regarda à travers le brouillard d'une mauvaise traînée de poudre dans le nez la prote en bois massif. Finalement, la porte s'ouvrit et il vit son frère qui se dressait dans le chambranle, visiblement exaspéré. Même s'il n'avait que 16 ans, son frère semblait beaucoup plus vieux. Graham lui, venait d'en avoir 15, mais il connaissait encore mieux que son aîné les rues de sa nouvelle ville. Sans un mot, Sean se tassa et laissa entrer son frère. Aussitôt qu'il eût fait un pas dans la maison, Sean le plaqua sur le mur avec force. Ses yeux brillaient d'une colère refoulée depuis trop longtemps, mais aussi d'une désolation et, encore plus blessant, d'une pitié nouvelle. Graham tenta de le repousser comme il l'avait si souvent fait, mais Sean le replaqua au mur et se mit à le secouer avec force.

« Explique-moi, Graham! Pourquoi tu me fait ça? Pourquoi t'es pas capable de grandir?! Hein, parle-moi, crétin! »

Mais Graham n'avait pas répondu. Dans ses yeux, une lueur de défi s'était allumée. Allait-il devoir affronter son frère au corps à corps? Ce ne serait pas la première fois. Mais là, quelque chose d'effreyant dans le regard de son frère lui fit ravaler sa réplique. Se sépaules se relachèrent et, aussi vite qu'elle s'était enflammée, l'étincelle s'éteignit, ne laissant plus qu'un vide plus triste encore que la tristesse même. Baissant les yeux, Graham répondit en marmonnant dans un espagnol craché mais qu'il savait son frère capable de comprendre;

« No sé, perdono moi. Se me pierde y no tengo más de señal. »

Son frère ne répondit pas, il le relâcha avec lenteur et lui donna une petite claque en arrière de la tête avant d'ajouter, radoucis :

« Va te changer, on sors ce soir. »

Sans un mot, il obéit, montant les marches d'un pas lourd. Rendu dans sa chambre, Graham choisit son plus bel habit et troqua ses vêtements qui empestait la fumée et l'alcool pour un survêtement de sport gris et un T-shirt blanc. Il s'en alla dans la salle de bain et fit couler l'eau de la douche. Déposant ses habits propres sur le bord de l'évier, il entra sous le jet d'eau chaude et y resta un long moment. En sortant, il sentait bon et ses meutrissures parraissait moins grosses. Il s'habilla comme un robot, la tête vide, et descendit. Son frère l'attendait avec son oncle. Graham monta dans la voiture et ils allèrent dîner ensemble, tous les trois, pour la dernière fois jusqu'à maintenant. Sean lui annonça qu'il s'engageait avec son oncle dans les Marines. Révolté, Graham s'enfuit du restaurant au beau milieu du repas. Il avait prit soin avant tout de renverser sa chaise et de piquer une crise digne d'un enfant gâté.

« Comment tu peux m'abandonner, Sean? Tu risques de te faire tuer! Et c'est moi que tu traites de crétin?! Je croyais que tu étais mon frère, t'as pas le droit de m'abandonner!

- T'abandonner, Graham? lui répondit cyniquement son frère, tu t'es abandonné depuis longtemps! Tu n'as jamais voulu de mon aide quand je te la proposais, continua-t-il, hors de ses gonds, mais chaque fois que tu étais dans la merde, qui est-ce qui venait ramper? C'est toi! Et après tu viens me dire que je t'abandonne, Graham? Réfléchis! Et grandit! »

Il cria ces derniers mots, car son frère s'élançait déjà vers la sortie. Le jeune adolescent se rassis donc près de son oncle. Ses larges épaules se secouèrent de sanglots silencieux. C'est aussi la dernière fois que Graham parlait à son frère.
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MessageSujet: Re: GRAHAM Campbell ( ADM1N )   GRAHAM Campbell ( ADM1N ) EmptyJeu 15 Mai - 19:03


Il se laissa glisser sur le plancher, anéanti. Le départ de son frère, deux jours plus tard, avait été un moment de grand stress pour Graham. Il n'avait pas voulu y assister. Honteux, mais surtout trop fier et orgueuilleux pour avouer ses torts, il se morfondait depuis ce temps de l'absence de son aîné. Il atterrit sur le sol sans bruit et se prit la tête à deux mains. Pourquoi avait-il fallu qu'il soit aussi têtu et inscouciant? Maintenant, il aviat perdu son frère. Le jeune homme se releva finalement et quitta l'immeuble d'appartements.

Une semaine plus tard.

Toc, toc, toc. Quelqu'un cognait à l'entrée. Lentement, Graham se leva et alla ouvrir. Devant lui se dressait un jeune homme aux traits durs et fermés, tannés par de longues journées passées au soleil. Mais, même avec les cheveux rasés et le corps plus développé que jamais, Graham le recconnût aussitôt. Sean! Il sauta au coup de son frère aîné et, le saisissant par les épaules, il le fit entrer dans la belle maison de leur oncle. Ce dernier suivit son neveu derrière, portant les bagages. Il savait qu'il était partit tôt ce matin-là, mais il ignorait pourquoi. Encore en pyjama, le jeune homme se mit à tourner autour de son frère, ne lui laissant pas le temps d'enlever son manteau d'armée. Il s'arrêtta finalement, rayonnant, et déclara d'une voix solonelle ;

« Tu m'as manqué, Sean. »

Son frère lui répondit par une brusque bourrade sur l'épaule, mais Graham voyait bien dans ses yeux qu'il y brillaient la complicité d'autrefois. Puis, le jeune soldat se mit en tâche de défaire ses valises. Il demanda des nouvelles de tout le monde, mais ils parlèrent surtout de comment c'était dans les Marines. Finalement, Sean aborda un sujet qui fit chaud au coeur de Graham. Les chevaux. Il lui décrivit comment ils étaient, comment il avait monté durant de longues heures chaque jour. Puis, il jeta un regard entendu à son oncle avant de lui annoncer ;

« Graham, Oncle Will et moi, on a réfléchis et on a décidé qu'il est temps pour toi de te trouver quelque chose à faire de ta vie. C'est pour ça que j'ai demandé à un de mes amis soldats et il veut bien que tu repartes avec moi. »

Mais Graham ne l'entendit pas ainsi, il croyait que son frère revenait, pour de bon, cette fois-ci! Le jeune homme secoua la tête vigoureusement et se défit de la main de son frère posée sur son épaule. Il lui jeta à la figure que jamais il n'irait s'engager dans les Marines, c'était perdre son temps. Courbant l'échine, Sean accepta sa décision, mais Graham savait qu'il venait de briser quelque chose de précieux. Pendant six mois, il eût son frère pour lui tout seul, oubliant un peu ses fêtes et les filles, il ne cessait d'harceler son aîné pour qu'il lui livre ses secrets sur se smissions, même s'il ne voulait pas y aller lui-même, ce genre d'histoire l'intéressait comme s'il redevait toujorus le petit gar¸on curieux et émerveillé qu'il n'a jamais vraimetn cessé d'être. Sean repartit au bout de six mois. Non sans pour autant s'être disputé violemment avec son frère avant son départ. Il était venu le voir dans une fête. Graham savit que c'était le jour de son départ, mais, comme la première fois, il ne voulait pas voir son frère partir. Alros Sean, dans son bel uniforme de marines, était venu le voir. Ils n'avaient pu se voir que très brièvement, mais ça n'empêcha pas le jeune insolent de lancer à son frère avant qu'il ne soit hors de portée

« Il faut croire que tu aimes vraiment ça, lécher le cul du gouvernement, Sean! »

Son frère n'avait pas put revenir, mais il savait qu'il l'avait blessé. Bourré, le jeune homme s'était ensuite remit à ses occupations. Ce soir-là, Graham rentra très tard, plus qu'à l'accoutumée, et passa par la fenêtre de sa chambre pour ne pas avoir à affronter son oncle, parce qu'il savait que ce dernier l'attendait en bas, dans son grand fauteuil de velour vert. Il n'était pas repartit avec Sean. Graham s'affala dans son lit et se laisser aller à rêver.

Huit mois plus tard, les mêmes trois petits coups à la porte résonnaient dans les oreilles encore bourdonnantes des multiple sons du centre équestre. Néanmoins, Graham se leva lourdement du fauteuil dans lequel il s'était endormi la veille en rentrant très tard de faire le ménage dans l'écurie comme il devait le faire. Son oncle refusait de payer pour qu'il monte à cheval, alors Graham travaillait tous les jours d'arrache-pied là-bas pour payer ses séances d'équitation. Plus que tout, il s'était prit d'un amour irrépressible pour une jeune pouliche qui se montrait très agressive et sauvage envers tous ceux qui s'approchait d'elle. Il avait prit son temps, aussi têtu et téméraire que la jeune équidée d'un noir aussi profond que les ténèbres, comme si la jeune femelle n'était qu'une abîme sans fond aux regard d'ambre et de feu. Finalement, la pouliche avait accepté qu'il entre dans son box pour la nourrir. La nuit dernière, il l'avait passée à essayer de lui faire accepter les brosses sur son corps. Aux petites lueurs du matin, Haunted Freak, car c'est son nom, avait conscentit à le laisser la panser. Il était complètement vidé.

Mais, en ouvrant la porte, il fut d'un cup revigoré. Se tenait devant lui, fier et décoré, son frère aîné. Malgré les courbatures qui le tordait de douleur, il se jetta à son cou, ne lui laissant même pas le temps de rentrer et il se confondit en excuses. Son frère avait oublié et pardonné, même, toutes les fautes qu'il avait commises parce que son amour pour son cadet avait surpassé cette colère. Graham acquiesca sans broncher, puis il aida son frère à défaire ses valises.

« Je dois t'ammener quelque part. Maintenant. »

Intrigué, son aîné accepta sans broncher. Il ne se changea même pas, gardant ses pantlons noirs et son T-shirt blanc à l'effigi de l'armée marine. Graham s'engouffra dans son véhicule tout neuf, un beau taco rouillé qu'il avait eu pour bien trop cher, et, un instant, la voiture cahota avant de se mettre péniblement en route. Il tourna dans l'allée du prestigieux centre équestre et en fit faire le tour à son frère, sans oublier de lui montrer la pouliche et ses nouveaux exploits. Sean le félicita et jusqu'à très récemment, ils montaient là-bas ensemble. Le jeune homme têtu et rebelle s'était transformé en une personne plus raisonnable, mais qui garde sa dignité en toute occasion et aussi son goût de faire la fête. Puis, ils entendirent parler d'un centre. Training Helps. Sans hésiter, les deux frères, qui avaient retrouvés toute la joie et le bonheur d'être ensemble, avaient aussi créés de nouveaux liens bien spéciaux, s'engagèrent dans la longue route qui les mèneraient d'ici jusqu'à là-bas.

Il faut dire aussi que le jeune Graham avait été très affecté par le départ de sa jeune jpouliche adorée pour une nouvelle vie, il l'avait aidée à retrouver toute sa santé mentale, il l'avait côtoyée tous les jours depuis qu'elle l'avait acceptée et il espérait qu'en s'éloignant de là où il l'avait perdue, peut-être retrouverait-il un peu de son amour pour un autre cheval. Mais il savait aussi que maintenant, elle allait pouvoir apprendre de nouvelles choses de la vie.


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MessageSujet: Re: GRAHAM Campbell ( ADM1N )   GRAHAM Campbell ( ADM1N ) EmptyMer 11 Juin - 22:44

Tape, tape, cogne, cogne, frappe, frappe. Réveille-toi, bon sang! Il est trop tard. Son ventre rond est intact mais son visage est tuméfié à en faire peur. Ses bras sont pleins d’ecchymoses anciennes et récentes. Elle bouge plus. Aussitôt, il appelle la police, regrettant ses gestes. Non, pas la police. Une ambulance. Non, la police. Mais décide-toi, bon Dieu, elle crève, là, ta femme! Et le bébé? Oh non, le bébé, se plaignît-il intérieurement. Il se dépêcha de composer le 911 et parla à la standardiste d’une voix embrouillée par les larmes. Elle lui assura qu’une ambulance serait là d’ici peu, mais il savait que c’était déjà trop tard. Après avoir raccroché, il se penche tranquillement sur sa femme et lui ferme les yeux. Il rappelle alors au 911 et se rattrape de justesse : l’ambulance n’était pas encore partie. Il dit qu’elle vient de se réveiller, qu’elle a seulement perdu connaissance quelques secondes, il assure à la standardiste que ça va aller. Elle est suspicieuse, mais elle ne le contredit pas et lui assure que l’ambulance ne viendra pas.

Parfait. Il se repenche sur le corps de sa femme et embrasse son ventre rond. Il se jure que sa petite fille va vivre. Il se relève alors et empoigne un gros couteau de cuisine. Là, il découpe l’abdomen de sa femme qui, pas encore morte, ne réagis pas. Puis, il atteint le bébé. Là, sa femme se réveille et se met à hurler comme le diable. Il est tellement surpris que le couteau lui échappe et s’enfonce dans son ventre. Il s’empresse alors de le ressortir et le plonge dans la gorge de sa femme qui se tait d’un coup, les yeux révulsés. Là, elle est morte. Il n’a plus de conscience depuis bientôt dix ans, et les remords se dissipent immédiatement lorsqu’il coupe le cordon ombilical et masse doucement la petite poitrine de son bébé. Elle respire! C’est un miracle! Il presse son petit corps mouillé contre le sien et l’enveloppe dans sa chemise pour lui tenir chaud.

Elle vient de naître dans des conditions atroces et très dangereuses, la voici celle qui écrira les pages de ce fameux journal. Anastasia Alexandrovna Dreïguev. Fille d’Alexandre Mikaïlovich Dreïguev, réputé entraîneur de chevaux de course et d’endurance. Est né de la dernière pluie celui qui ne sait pas aussi qu’il est alcoolique et peut se montrer violent et impétueux. L’histoire que vous verrez ci-dessous est écrite de la main d’une jeune fille de cinq ans. Elle ne va pas à l’école parce que son père ne veut pas qu’elle soit influencée par les autres petites filles, mais surtout pour que sa gentille fille chérie ne le quitte pas. Elle sait lire, écrire et compter jusqu’à cent depuis un an déjà. Elle monte les vieux chevaux de course le soir et pendant la journée son père lui fait l’école à la maison.


»_______________________________________________________________________________«


12 octobre 1992


    Cher journal,

    Je veux tout d’abord te dire que tes pages sentent effectivement la rose. Papa dit que c’était le parfum préféré de maman. Papa ne parle jamais de maman, moi, je voudrais bien qu’il me raconte des histoires sur elle, sur leur rencontre. Je suis très intelligente pour mon âge, je l’ai toujours été, que me dit Papa. Je ne le contredis pas, je n’ai pas envie qu’il se fâche, parce que lorsqu’il est fâché, Papa, il devient tout rouge et j’ai peur. Il m’a déjà giflée plusieurs fois déjà, mais je le méritais. C’est Papa qui me l’a dit, alors c’est vrai.

    Papa vient de t’acheter, c’était parce que j’avais bien travaillé, qu’il m’a dit. Je suis très heureuse, tu sais, que je puisse écrire comme ça, parce que les autres petites filles que je croise dans la rue, elles se moquent de moi ou bien elles ont peur de moi. L’autre jour, j’ai voulu savoir pourquoi et il y en a une qui m’a expliqué. On dit dans le petit village de Manday, Russie, que mon Papa est violent et qu’il a fait du mal à Maman. J’ai alors secoué la tête et je l’ai poussée, comme Papa veut que je fasse quand quelqu’un dit du mal de Maman. Elle s’est mise à pleurer. Je ne comprends pas pourquoi elles pleurent, moi, si je pleure, je dois laver la toilette des écuries avec une brosse à dents. Les larmes c’est pour les faibles. Je suis forte.

    Papa m’appelle, je n’ai pas fait ma corvée de vaisselle correctement! Oups! Je dois te laisser. À plus tard, cher journal.


15 octobre 1992


    Toutes mes excuses, Journal, je n’ai pas pu t’écrire durant ces deux jours! Un nouveau cheval est arrivé à l’écurie, si ma mémoire est bonne, c’est l’étalon 14, un grand alezan. Oh, je ne t’ai pas dit? Papa refuse de donner les noms aux chevaux. Comme ça, on ne s’y attache pas, ce sont des bêtes faites pour courir, non pas pour être gâtée. Il n’y a que Lollipop Desease, la vieille jument de Maman, à qui on a le droit de donner un nom. Ah, il y a aussi Double Kick, sa jument à lui et White Noise, le premier étalon que Papa a eu qu’on peut appeler par leur nom. Ce sont eux que je monte, le soir. Je tombe souvent parce qu’ils vont vite et ne m’écoutent pas toujours, mais je m’en remets. Papa dit que dans deux ans, ce poulain, Étalon 14, sera le premier que je vais monter pour de vrai. Mais seulement dans deux ans parce que là, il n’a que dix mois. Je n'ai pas le droit de m’en occuper, même s’il me regarde avec des yeux suppliants et qu’il hennit à fendre l’âme. Je continue de balayer l’allée, je sors et je rentre les chevaux qui reviennent du champ de course ou qui doivent y aller. Je brosse les vieux chevaux, fais des boxs. Je ne dois pas m’occuper d’Étalon 14.

    Bref. Si je n’ai pas pu t’écrire pendant deux jours entiers, c’est que je les ai passés à l’hôpital. Oui, oui! Ne le dis à personne, mais Papa a menti aux médecins. Je ne suis pas tombée de cheval. Il m’a punie parce que je n’avais pas fait ma corvée comme il le fallait, il m’a secouée et ma tête a heurté le coin de la table. Il m’avait prévenu, c’était de ma faute. C’est normal, non, qu’un Papa punisse sa fille quand elle ne fait pas les choses comme il le faut. Papa arrive! Je l’entends monter les marches. Au revoir, cher journal, à bientôt! Une dernière chose : j’ai hâte à demain!


16 octobre 1992


    Ce que j’ai mal, Journal! Je suis tombée de Double Kick au galop. C’était la première fois que Papa me faisait faire du galop debout. Il est grand, Double Kick! Papa n’arrêtait pas de me le crier du fond du champ :

    Tourne! Tourne, bon sang, Nastia! Incapable! Fainéante, fais-le tourner! Tu vas voir si tu n'y arrives pas!

    Mais je ne faisais que ça, tourner! Aïe! Double a faillit foncer dans le mur et moi je suis tombée. Mes petits pieds serrés dans les bottes de cuir ont facilement vidé les étriers, ma tête vêtue d’une bombe a heurté très fort le sable. Là, je me suis mise à pleurer, pour la première fois. Papa m’a crié de me relever et d’arrêter de gémir, mais je n’y arrivais pas. Il ne s’est pas pressé. Il est allé récupérer Double Kick qui était apeuré plus loin et prit tout son temps pour le calmer, je le savais. Quand j’ai essayé de me relever, j’ai senti quelque chose craquer dans ma jambe et je suis retombé en gémissant. J’ai une jambe cassée à deux endroits. Papa m’a très fortement disputé, ce soir là, en revenant de l’hôpital. Présentement, il dort et moi je compte les bleus sur mon corps. En tout, j’en ai six. Un sur l’épaule, trois longs dans le dos ―sa ceinture, mais il n’a pas pris la boucle en métal― et deux sur le ventre. Ma jambe est dans un plâtre et Papa a refusé de me prendre des béquilles ou un fauteuil roulant. J’ai une vieille canne qui appartenait à son grand-père et qui est trop grande pour moi. J'endure. Je ne dois pas pleure, ça fait très mal, mais je ne suis pas faible. Je suis forte. Les fors, ça ne pleure pas.

    Demain, Papa dit que vu que je ne peux pas monter parce que je suis bonne à seulement me faire mal, je vais devoir rester dans ma chambre une journée entière. Je vais avoir le droit de sortir seulement pour le déjeuner et le souper. Si j’ai envie, je fais soit dans ma culotte sois je me retiens. J’assume la conséquence sans broncher. Je vais pouvoir t’écrire tous mes rêves et qui je suis, demain. Comme ça, tu en sauras un peu plus sur moi que tu n’en sais déjà. Ça marche? Parfait. À demain, Journal.


17 octobre 1992


    Bon matin, Journal!

    J’espère que tu as bien absorbé l’encre de mes dernières lignes parce qu’il te faudra être bien prêt pour aujourd’hui, je n’ai pas l’intention de te laisser te reposer. Je vais tout d’abord faire une belle présentation, pour que tu sache qui écrit en toi ainsi.

    Je m’appelle Anastasia Alexandrovna Dreïguev, fille d’Alexandre Mikaïlovich Dreïguev et d’Olga Kostantovna Dreïgueva, née Olga Kostantovna Iourigavïa. J’ai présentement 5 ans et des poussières. Dans quelques jours, je vais avoir six ans. Plus précisément, le 31 octobre. Oui, je suis née le jour d’Halloween! Le plus drôle, c’est que je n’ai pas le droit de manger de bonbons et que je n’ai jamais fait la ronde de l’Halloween. Je ne connais pas ça, mais ça ne me dérange pas, Papa m’apprend beaucoup de chose.

    Il dit que je suis fainéante, impotente, maladroite et que je n’arrive à rien. Alors je me force, je double d’effort, je ne sens plus la douleur ni les coups qui pleuvent quand je fais une bêtise. Je ne le lui dis pas, mais je trouve que je suis responsable et ordonnée, pour mon âge, parce que quand je vois les autres filles de mon âge, elles jouent à la poupée et rient. Moi je travaille et je m’endurcis. Elles ne savent ni galoper debout dans les étriers, ni même brosser un cheval. Elles trouvent que ça fait peur un cheval. Elles préfèrent les poneys. Les poneys, c’est pour les bébés, je n’ai jamais connu un cheval plus petit que Shadow Glance qui mesurait 1 mètre 68 au garrot. C’était un cheval a dressé et Papa lui donnait son nom parce qu’il allait partir un mois plus tard.

    Je méprise les petites filles. Papa dit qu’elles ratent leur enfance parce qu’elles n’ont pas la discipline et les corrections qu’il faut. Dans son temps à lui, c’était exactement comme avec moi et regarde où ça l’a mené! Il est l’un des hommes les plus populaires du côté des propriétaires de chevaux de course, qui aiment à venir voir nos belles montures. Ils ne ratent jamais une occasion de complimenter mon père quant à ma beauté. Lui leur réplique que c’est avec la fermeté dans l’amour qu'on arrive là où il est. Je le crois. Papa, il sait tout. Papa, il n’y a que lui qui dit la vérité. Les autres, ils essaient de le descendre parce qu’ils l’envient. C’est ça qu’il m’a dit, Papa. Je l’aime Papa, même si j’aimerais qu’il ne me frappe plus. Je peux lui montrer que je suis une petite fille responsable! Tu vas voir, il n’en reviendra pas!

    Pour l’instant, je crois que c’est tout. Peut-être est-ce que je trouverai d’autres choses à te dire plus tard? J’espère, j’adore écrire dans tes pages, elles sentent bon et sont si belles!


Et ce qui devait arriver arriva. Les policiers, informés par l’hôpital où venait régulièrement Nastia pour de multiples chutes suspectes, allèrent cogner chez la famille Dreïguev. Personne n’y était, enfin, pas dans la maison. Ils allaient repartir lorsqu’ils remarquèrent du mouvement dans un coin. Une ombre, toute petite, qui se faufilait dans les buissons. La main sur leur arme, les policiers se dirigèrent lentement vers ledit buisson bougeant. En écartant les branchages, ils trouvèrent une petite fille recroquevillée sur elle-même. Elle se tenait le visage à deux mains et ses épaules étaient secouées de sanglots. Alors qu’ils allaient lui toucher le bras, un cri survint de derrière les écuries. Le père sortit, furax, en tenant une cravache à la main. Il était en train de proférer des menaces envers sa fille si elle ne se montrait pas immédiatement. Il s’arrêta net en voyant les policiers et sa figure se décomposa. Il passa du rouge au blanc d’un coup. Il ne fallut que quelques secondes aux policiers pour réagir. L’un d’eux s’empressa de mettre la fillette à l’abri et l’autre arrêta son père pour maltraitance. Nastia ne savait plus quoi faire. Pourquoi est-ce qu’ils arrêtaient son père? Ce dernier lui avait assuré qu’il serait bientôt de retour, que tout se passerait, qu’il lui suffisait de dire que Papa n’avait rien fait. Et pour elle, c’était vrai! Elle n’avait pas nettoyé les écuries correctement, il fallait qu’on la punisse.

Elle se cachait le visage parce qu’elle ne voulait pas qu’il la voit pleurer. Mais si elle pleurait, ce n’était pas parce qu’elle savait qu’elle allait avoir une correction. C’était parce qu’elle venait de tomber et qu’elle s’était fait très mal, notamment sur la jambe qui venait tout juste de sortir de son plâtre. C’est ce qu’elle raconta aux policiers qui durent, malgré leur mauvaise foi, rendre la petite au père. Les policiers garderont un œil sur la famille Dreïguev pendant encore trois ans. Jusqu’à cet événement qui changera la vie de tous ceux qui connaissent la petite Nastia. Les prochaines pages de son journal sont écrites alors qu’elle avait sept ans.


17 février 1994


    Il fait froid, Journal, j'ai froid. J’ai mal aux pieds parce que j’ai passé la journée dans l’écurie. J’ai fait tous les boxs des chevaux. Même celui de Jument 8, celle que je déteste le plus parce qu’elle est méchante, elle mord tout le monde, mais Papa la garde parce qu’elle va vite. Il dit que je vais devoir la monter, cette semaine, comme ça je vais pouvoir voir comment elle va vie et comment c’est une bonne jument. J’ai peur. Je ne dois pas avoir peur, sinon, Papa va m’obliger à la monter tous les jours. Elle m’a fait mal, aujourd’hui. Elle m’a pilé sur le pied, mais Papa ne veut pas qu’on aille voir le médecin, il dit que les docteurs ça donnent des médicaments pour rien et que ça colle des arrêts de travail pour n’importe quoi. En gros, un médecin, c’est incompétent. Mais j'ai mal, j’ai l’impression que chaque fois que je le regarde, il est de plus en plus gros et plus bleu.

    J’ai froid. Pour me punir de m’avoir plains encore une fois, je deviens de plus en plus geignarde que Papa dit, il a coupé le chauffage dans ma chambre et je grelotte en t’écrivant. Excuse-moi si ma main est timide et hésitante, mais c’est que mes yeux se ferment tous seuls, il est près de neuf heures du soir. Je n'ai pas soupé et Papa dit qu’il ne reste plus rien, alors je dois sois me passer de nourriture ou aller à pied jusqu’à l’épicerie, à deux kilomètres, pour acheter avec le peu d’argent que j’ai un repas décent pour tout le monde. Tout le monde, ça veut dire le ¾ pour lui et les restes pour moi. J’ai faim, Journal. Je crois que ce soir, je vais aller dans les écuries manger un peu d’avoine et de granulés, ça n’a pas l’air si mauvais. Je t’en redonne des nouvelles. À demain, j’espère!
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MessageSujet: Re: GRAHAM Campbell ( ADM1N )   GRAHAM Campbell ( ADM1N ) EmptyVen 13 Juin - 4:37

18 février 1994


    Youpi! Demain, samedi, Papa m’amène à l’hippodrome! Étalon 4 fait sa première course. C’est ma «grande sœur», Victoria, le jockey préféré de Papa, qui va le monter. Il paraît qu’elle est très demandée, mais qu’elle reste avec nous parce que Papa lui offre plus d’argent. Je ne comprends rien à cela, mais ce n’est pas grave, je suis trop heureuse, je vais à l’hippodrome! Je vais enfin voir le fruit de mes efforts acharnés à panser, monter et soigner un des chevaux de Papa. Il dit aussi que si je me comporte bien et qu’Étalon 4, alias Only Dreaming, gagne premier ou deuxième, on ira manger une pizza avec Victoria. C’est elle qui va m’apprendre à monter comme un jockey l’année prochaine. Enfin, je vais pouvoir crier à ma guise pour encourager Étalon 4! Je l’aime bien, Étalon 4, il est tout petit et menu, mais il a une musculature puissante dissimulée sous une robe chocolat charbonneux. Une petite étoile s’étire en liste trouée sur son chanfrein droit. Papa dit que lorsqu’Étalon 4 va avoir terminé sa carrière en course, dans trois ou quatre ans, je vais pouvoir le monter pour me pratiquer. C’est génial, Journal!


    Aujourd’hui, Papa a aussi remis le chauffage dans ma chambre, mais mon pied ne s’est pas amélioré, il est toujours aussi gros et bleu, j’ai de plus en plus de difficultés à me tenir dessus. Je ne veux pas que Papa se rende compte que je suis blessée, sinon, il va annuler le voyage de demain et le mettre sur mon dos, alors je boitille le moins possible devant lui et il n’a pas l’air de se rendre compte que j’ai mal. Ouf! Je reviens de l’écurie, j’ai balayé partout le foin que les autres laissent après avoir nourris les chevaux. Papa dit que je vais pouvoir nourrir aussi dans un an. Je vais devoir me lever à quatre heures du matin et être prête pour quatre heures trente. Cette année, j’ai de la chance, je me lève seulement à six heures! Je me couche le plus tôt possible, entre dix et onze heures, après avoir fermé les écuries. J’ai une chance inouïe quand je peux me coucher à dix heures! Enfin, je ne me plains pas, Papa dit que c’est comme ça que je vais devenir une vraie femme, en m’endurcissant le plus vite possible. Je crois que c’est déjà fait.

    À sept ans, je sais faire des choses que les autres petites filles de mon âge ne soupçonnent même pas l’existence. Je tire au pistolet, je monte des chevaux de course, je ramasse le crottin, je balaie les allées de l’écurie, je désinfecte les boxs, je nettoie les harnachements, je fais à manger. Je suis l’homme, non, la femme à tout faire de Papa. Les autres disent que je suis une enfant martyre, que Papa n’a pas le droit de me frapper, mais elles ne savent pas ce que Papa fait. C'est très stressant comme métier et très prisant aussi. Il m’aime et il faut de la discipline dans l’amour pour ne pas avoir un enfant mou.


    Jamais je ne vais être un enfant mou! Ça ne sert à rien, un enfant mou. Bon, je termine rapidement de te donner de mes nouvelles parce que je dois aller sortir Double Kick. Aujourd’hui, je franchis mon premier obstacle! Papa dit que ça va me servir dans les courses de haies que je vais faire plus tard. Il dit aussi que je ne dois pas avoir peur de la hauteur. Il faut juste que je pense à ma victoire et je vais pouvoir tous les franchir. Papa dit que mon premier va être d’une hauteur médiocre. 50 centimètres. C’est la moitié de mon corps. Je vais sauter un demi moi. J’ai un peu peur, je te l’avoue, surtout que Double Kick n’est pas un cheval de saut. Papa dit qu’il a déjà fait des courses de haies et qu’il va être parfait, que s’il ne saute pas, ce sera de ma faute. Je vais y arriver, enfin, j’espère.

    Au revoir, Journal!


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