[- Entrainnements de Kliff de Vauper -]

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[- Lundi 24 Septembre 2007 -]

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Maureen avait hésité avant de se diriger vers la carrière de dressage. Mais c’était sûrement les derniers beaux jours et elle voulait en profiter ! Aussi c’est sous le doux soleil de Septembre qu’elle guida son cheval sur la piste. Fervente amatrice de l’équitation à pied, elle avait passé une main par-dessus le garrot du cheval pour tenir la rêne droite, et sa main gauche gardait un contact léger sur celle de l’intérieur. C’est quand elle passa pour la deuxième fois devant B que, d’une légère rêne d’ouverture, elle lui demanda un doublé. Elle ferma un peu ses doigts à chaque foulée qui la rapprochait de la ligne du milieu, puis quand elle arriva sur celle-ci, elle prononça distinctement :

« Hoooola … »

Et Kliff s’arrêta doucement. Pour le féliciter, elle lui gratouilla furtivement la bas du garrot, puis, sans les relâcher, elle prit les deux rênes dans sa main gauche, et de sa main droite, souleva la quartier de la selle avant de commencer à ressangler. Elle gagna deux trous. Le gris secoua légèrement la tête, mais il ne manifesta aucun autre signe de mécontentement. Toujours sans lâcher les rênes, elle claqua son étrier d’un coup sec, puis elle passa de l’autre coté et fit de même avec le droit. Bien évidemment, il était déjà réglés [ ayant prévu une séance de dressage, elle les avait ajustés de soir précédent en astiquant sa selle ]. Finalement, elle réajusta un peu ses rênes, et elle se plaça devant l’encolure du cheval, parallèle à lui. Avec un pas d’impulsion et une légère flexion puis extension du mollet et du genou de la jambe gauche, elle monta à l’indienne sans effort apparent et surtout, sans tirer sur le dos du pauvre Kliff qui était encore froid.

Le gris secoua sa belle encolure et esquissa un mouvement vers l’avant, mais elle se redressa et serra un peu ses doigts sur ses rênes.

« Là, doucement beauté… »

Aussi il resta bien sagement à sa place tandis qu’elle chaussait ses étriers sans se presser. Une fois ce geste accompli, elle descendit ses talons, - bonne habitude a ne pas perdre – et se redressa. Enfin, elle inspira un grand coup.

« Allez loulou, c’est parti ! »

Elle serra ses mollets qu’entre les flancs de l’entier, un peu seulement ; ouvrit ses doigts et donna un petit coup de bassin vers l’avant.

« Marche … »

Et cette coordination de geste et de parole entraîna la mise au pas du gris. Maureen avait toujours travailler comme ça, mélangeant toujours gestes et parole, histoire que le cheval les associe et qu’elle n’est ensuite, plus besoin de se servir de jambe, ou encore que dans le travail à pied, elle puisse réaliser les figue qu’elle entreprenait à cheval.

Elle força bien le cheval à aller jusqu’au bout de son doubler avec l’action de sa jambe droite [ qui serait l’intérieure ] et, quand elle l’autorisa à tourner, ce fut avec un légère rêne d’ouverture droite, rêne gauche toujours tendue qui contrôlait le pli. Elle s’appliquait, elle voulait que cette première soit le mieux possible. Maintenant qu’il marchait sur la piste, Kliff allait d’un bon pas, il avait de grandes foulées et une bonne amplitude pour un petit cheval, ce qui était tant mieux ! Maureen avait les rênes relativement longues, et pourtant il y avait contact. Son moniteur d’avant disait toujours que tant que le cavalier tenait les rênes relié à la bouche du cheval, il y avait communication et donc contact…

Pour que Kliff trouve son rythme, la jeune fille le laissa marcher un peu comme il voulait sur deux tours, cela lui permit d’analyser un peu comment il fonctionnait au pas.

* Gauche, droite, gauche, droite … *

Se répétait-elle au rythme des postérieurs du cheval et de ses mollets qui lui effleurait les flancs. Finalement, elle remonta un peu sur ses rênes, sans aller jusqu'à les tendrent complètement. Sa main restait néanmoins fixe [ par rapport à la bouche du cheval bien sûr ! ], accompagnant le mouvement avec souplesse et fluidité.

En A, Maureen demanda le cercle, reculant un peu sa jambe gauche. Kliff secoua la tête, aussitôt, elle se fit plus légère, il était vraiment très sensible, un simple effleurement suffisait à lui demander n’importe quoi. Elle écarta légèrement sa main gauche, tendant sa rêne droite un chaque foulée du cheval avant de la relâcher, d’un mouvement régulier et discontinu. On lui avait toujours dit que les rênes devaient se tendre pour transmettre un message, une demande, puis se détendre quand le cavalier n’avait plus rien à se dire, même pour une fraction de seconde. Pour cela, elle devait avoir des rênes qui lui permettaient de se tendre quand elle serait les doigts et de se détendre ensuite sans que ses coudes n’y soient pour quelque chose, des rênes parfaitement ajustées.

Kliff était un cheval volontaire, il s’exécutait sans broncher, mais il était un peu trop « tordu », la jeune fille agit un peu plus fortement sur sa rêne extérieure et le message passa tout de suite. C’était ce genre de chevaux que Maureen aimait, tout en finesse, à l’écoute. Même s-ils n’étaient pas toujours parfait, elle les aurait choisit parmi les cracks bien qu’il soit ordinaire, juste pour cela. Bien qu’elle ne chercha pas encore à tendre son cheval, mentalement, il l’était déjà, tout de l’impulsion, le désir de se porter en avant.

Une fois le cercle achevé, Maureen lui demande de changer de main dans la diagonale. Elle accentua un peu le mouvement de son bassin, ouvrit ses doigts et ses effleurements se firent un peu plus exigeants. Elle lui demanda un très léger allongement dans cette diagonale, et il le fit, il le fit même un peu trop fortement pour un cheval qui sort du box et elle dut le reprendre un peu. Arrivée presque dans le coin opposé, elle tendit son dos et ses jambes reprirent leurs agissements légers, et cela suffit pour qu’il revienne à une allure plus « de travail ». E, C, Maureen demande un autre cercle. Celui-ci terminé, serra les doigts sur ses rênes, prévenant le cheval d’un changement à venir, les relâcha et serra un peu les mollets.

« Kliff, trottez ! »

Et c’est ainsi qu’ils s’engagèrent dans une allure de croisière. Kliff était décidemment un cheval volontaire et attentif, ce qui ravissait sa cavalière. Elle enchaîna quelques cercles, d’abord grand, puis plus petit, des doublé, des diagonales avec des allongements légers, bref des figures diverses et varié pour que jamais, son attention ne se relâche parce qu’il s’ennuyait. Elle ne cherchait rien d’autre qu’un échauffement pur et simple, tout en douceur, elle prenait son temps, elle apprenait à le connaître. Au bout d’une quinzaine de minutes, elle hésita à demander le galop, mais estima que ce n’était pas nécessaire, le cheval était bien assez échauffer comme cela. Elle se redressa alors, s’assit dans sa selle et tendit son dos, reprenant un contact plus physique avec les rênes, et Kliff repassa au pas. Sans aucun mouvement de résistance.

Jusque là, il avait été sage, mais Maureen se méfiait, on lui avait dit qu’il était froussard. Elle garda donc ses rênes au moment de ressangler. La période d’échauffement achevée, Maurren décida de travailler un peu la mise sur la main, elle voulait un cheval tendu. Aussi s’y employa t’elle sur un cercle de 20 mètre, travaillant par quart de cercle [ premier quart : tension, deuxième quart : ouvrir les doigts laisser le cheval se poser sur la main, troisième quart : avancer, quatrième quart : rééquilibrer ].

Kliff commença par battre à la main, il se trouvait sûrement très bien comme ça, n’ayant pas à fournir de grands efforts ni à s’engager. Mas Maureen persévéra, parce qu’elle, ne le trouvait pas bien comme cela, et finalement, elle gagna. Elle finit par obtenir une tension, très légère certes, mais présente, sur la rêne extérieure. La jeune fille s’autorisa un sourire. C’était bien, et comme le mieux et l’ennemi du bien, elle se contenta de ce qu’elle avait, félicita longuement et continua à travailler après une série de :

« Good Bonhomme, vraiment très très bien, tu sais que t’es un champion ? »

Le cheval agita les oreilles, comme s’il comprenait et qu’il était fier, et Maureen sourit encore plus largement. Le gris était décontracté, Maureen décida donc de l’assouplir, et donc, de faire passé cet état mental et un état mental ET physique. Pour cela, elle choisit les assouplissements latéraux qui avaient pour effet de corrigé les défauts d’inflexion naturelle du cheval. Elle commença par l’épaule en dedans. Kliff était naturellement incurvé à gauche, aussi, il avait tendance élargir ses cercle à main gauche et à rétrécir ceux à main droite parce qu’il tombait sur l’épaule droite, son but était d’abord de le remettre droit. L’épaule en dedans était un bon exercice pour cela du fait que l’exécuter piste à main gauche : il allait rallonger le coté droit du cheval décharger l’épaule droite et obliger Kliff à engager son postérieur gauche sous sa masse ce qu’il avait plus de mal à faire qu’avec le droit.

Elle démarra directement au trot, elle n’aimait pas travailler au pas car c’était beaucoup plus facile au cheval de « tricher » à cette allure. Piste à main droite donc. Elle commença par un cercle de 10 mètre sur la lettre avant C [ qui m’échappe à l’instant désolée ^^ ]. Commençant des lors à demander une légère épaule en dedans, en veillant bien à ne pas reculer la jambe intérieure et donc, logiquement, à inciter le gris à déraper des hanches. Elle continua ensuite son cercle jusqu'à la ligne du milieu et, une fois celle-ci atteinte, elle partir en épaule en dedans vers F. Elle ne demandait pas trop, elle ne VOULAIT pas trop en fait. Kliff ne devait pas avoir souvent dresser en profondeur car il s’exécutait, mais assez gauchement. De plus il n’était pas très à l’aise car cela lui demander un effort qu’il n’avait pas spécialement envie de fournir. Il commença à battra à la main, et aussitôt, Maureen le remit sur un cercle de 20 mètre qu’elle refit en quatre quartier pour remettre le cheval à sa place. Ceci, elle continua, imperturbable. A nouveau un cercle, puis rejoindre la piste du coté opposé, doucement pour le moment. Sa jambe intérieure à la sangle agissait en phase avec le postérieur intérieur du cheval tandis que sa jambe extérieure était légèrement reculée pour contrôler les hanches. Le poids du corps du coté extérieur au déplacement, c’est à dire droit… Au début, Maureen de voyait pas grand-chose, il se contentait d’une ligne droite et n’arrivait pas à F, mais plutôt juste un peu après A. Mais après de nombreuse répétition, il commença à tendre sa rêne gauche, miracle ! Enfin ! Maureen le félicita immédiatement sans s’arrêter pour autant.

Elle recommença encore 2 ou trois fois, histoires que le gris ait vraiment bien compris ! Maintenant, elle arriva jusqu’à F, et même un peu avant. Mais le cheval commença à en avoir marre, il prétexta quelques oiseaux poser plus loin pour faire un écart et lever les fesses. Tentant même de lui voler un galop qu’elle ne lui avait pas accorder de la reprise, le jugeant inutile.

Histoire de remettre le cheval dans le rang, Maureen veilla à ce qu’il s’exécute correctement encore une fois, puis elle le laissa repasser au pas. Elle relâcha ses rênes, la séance était finie !

« Bien bonhomme, tu apprends plutôt vite je trouve … »

Marmonna-t-elle plus pour elle-même que pour le cheval. Machinalement, elle souleva le quartier de la selle et desserra le pauvre ventre du cheval qui venait d’être comprimé pendant … - elle regarda sa montre – une heure et quart ! Tout ça pour un exercice basique ? Et bien, elle n’avait pas vu le temps passer ! Pas étonnant que le cheval en ait eu marre à la fin. Mais en fait, il s’était montré relativement sage pour un jeune. Maureen sortit un bout de carotte de sa poche et se pencha en avant pour le placer à quelques centimètres sous ses naseaux.

Kliff recourba un peu l’encolure et le happa délicatement, oreilles dressées ! Quand elle se redressa, la jeune fille lui ébouriffa affectueusement le toupet. Elle le laissa marcher de longues minutes, rêne longue, pour s’assurer qu’il récupère bien. Puis finalement, elle vient s’aligner sur la ligne AC et sauta à terre, fatiguée.

Elle passa les rênes pas dessus l’encolure du cheval, claqua la langue et il la suivit hors de la carrière…

+ 15.5

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[- Mercredi 26 Septembre 2007 -]

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Maureen avait un peu hésité à enchaîner 2 leçons de dressage, pas pour Kliff, elle savait qu’il adorait ça ; mais pour elle ! Parce qu’elle brûlait de savoir ce qu’il valait en CSO, à la base il avait quand même été destiné à cela non ? Mais bon, avec raisonnable, elle avait préféré travailler encore sur l’épaule en dedans pour approfondir ce qu’il avait vu la leçon précédente.

La jeune fille s’avança dans la carrière de dressage, son gris à la main. Elle le mena sur la piste, toujours à pied et le tenant par les rênes comme si elle avait été en selle. Elle fit, comme cela, un tour complet de carrière, pour qu’il s’échauffe un peu, certes mais surtout pour qu’il de dégonfle !

Son tour achevé, elle écarta la rênes gauche et doubla dans la largeur pour venir s’arrêta sur la ligne du milieu en fermant ses doigts sur ses rênes tout en prononçant un sonore :

« Hoooooola »

Kliff stoppa immédiatement… Rolala, aurait-il décidé d’être bien élevé ? Grande nouvelle ! Maureen lui flatta l’encolure.

« Bien bonhomme ! Vraiment très bien … »

Elle passa les rênes dans sa main gauche et souleva le quartier de selle pour ressangler. Une fois cela fait, elle lâcha les rênes pour aller étirer les antérieurs et chiwal et ainsi, éviter les plis sous la sangle. Pour finir elle descendit ses étriers. Enfin, elle reprit ses rênes, et, comme le jour précédent, d’une pression de pied sur le sol, elle monta à l’indienne.

Une fois juchée sur son cheval, elle lui flatta l’encolure.

« Bah alors ? Qu’est ce que tu prépares pour être aussi sage ? »

La jeune fille desserra un peu ses rênes, histoires de n’avoir un contact physique seulement si elle le demandait et elle claqua la langue, tout en actionnant son bassin. Cela suffit à ce que le petit cheval se mette en marche. Il avait la tête haute et les oreilles dressées, son pas vifs, actifs… tellement de choses qui montraient qu’il avait besoin de se dépenser, ou du moins, qu’il avait la pêche …

« Bah loulou, tu comptes essayer de me jeter ? »

Et le cheval secoua la tête, comme pour approuver. Maureen éclata de rire. Elle sentait qu’elle allait bien s’amuser. Mais pour l’instant, place au travail. Elle, serra un peu sa rêne droite, pour faire comprendre à sa monture qu’il était temps qu’on travaille. Mais elle lui laissa encore faire un tour de piste, histoire qu’il trouve son rythme. Puis elle l’entraîna sur un cercle. Jambe intérieure à la sangle, jambe extérieure reculée, main intérieure qui régule l’incurvation et le pli. C’était un grand cercle, les pauvres cheval sortait du box et elle ne comptait pas entamer sur des micro mini supra voltes de suite ^^.

Pour le moment, il avait encore l’encolure haute, elle ne sentait aucune recherche de contact et elle n’en demandait pas non plus… La jeune fille continua tranquillement sa détente au pas, elle enchaîna sur un deuxième cercle un peu plus petit, puis sur un doublé dans la large pour changer de main. Une fois à main droite, elle repassa sur un cercle, échauffant doucement les muscles de son gris. À chaque fois qu’il manifestait des signes d’impatience ou de nervosité, elle repartait sur la piste, puis, une fois qu’il était calmé, elle revenait sur son cercle. Il faut dire que ce jour là, il était relativement énervé. Alors qu’un oiseau s’envolait de la barrière à quelques mètres d’eux, il encessa et fit un écart vif. Maureen ne se laissa pas surprendre par le caractère farouche de son geste, elle accompagna le mouvement avec souplesse et le ramena sur la piste comme si de rien n’était, mais serrant deux ou trois fois les doigts plus fort sur les rênes pour le mettre en garde, ça passait une fois, pas 2.

Mais Kliff semblait plus calme à présent, il mâchait son mors, un mince filet de bave s’écoulant de sa bouche. Bien. Il commençait à se décontracter. D’ailleurs, il cherchait à se poser sur sa main, une ou deux secondes avant de relever brusquement la tête. C’était un début.

« Bien bonhomme … »

Maureen jugea que le cheval avait assez marché, elle serra une fois ses doigts autour des rênes pour le prévenir d’un changement à venir, puis actionna son bassin plus fortement et pressa ses mollets contre les flancs du gris.

« Kliff ! Trooootez ! »

Le jeune cheval ne se le fit pas dire deux fois. Il démarra sur les chapeaux de roue, d’une foulée ample et un peu précipitée, comme s’il s’était trouvé sur un champ de course. La petite blonde fut un instant surprise par cette réaction pour le moins … réactive. Mais une fraction de seconde, elle s’était redressée, le dos tendu et avec quelques demi arrêt jambes-mains-abdominaux, elle l’avait forcé à modérer ses ardeurs. Sa monture secoua violement la tête, tentant en vain de lui arracher les rênes des mains, puis, comprenant qu’il n’avait aucune chance, il se calma et consentit à se faire sage, oreilles plaquées sur son crâne.

Maureen effleura la base de son encolure d’une légère caresse.

« Bah alors bonhomme ? Qu’est ce que tu as ? »

Elle décida de redoubler de vigilance, Kliff avait l’air d’humeur rebelle aujourd’hui… Bien lui en prit car, tandis qu’il exécutait tranquillement un tour de carrière, il esquissa un nouvel écart… aussitôt stoppé par sa jambe droite et un :

« Non ! »

Dit sur un ton sec. Et bien ! Il avait vraiment la pêche aujourd’hui… La jeune fille, méfiante, entama un cercle, prête à parer toute rebuffade. Mais apparent, 2 efforts vains pour la désarçonner avait découragé [ du moins pour un temps ] le jeune D. Maureen relâcha donc les doigts qu’elle gardait serrés sur les rênes, laissant la bouche du cheval tranquille chaque fois qu’elle ne lui demandait rien. Elle avait toujours était très légère avec les rênes, n’établissant le contact que pour demander quelque chose, comme cela, lorsque le cheval sentait une pression même infime sur la commissure de ses lèvres, il s’exécutait immédiatement.

Kliff avait tendance à être beaucoup sur les épaules, défauts terriblement courant, surtout chez les jeunes chevaux et avait l’intention de passer plusieurs séances à corriger ce défaut en profondeur. Mais ça serait pour une autre fois ! Là, elle se contenta de quelques demi arrêts, tendant son dos, serrant ses jambes et pressant-relâchant ses doigts sur ses rênes. Le gris agita ses petites oreilles plus foncées que le reste de son corps et tout naturellement, recula son centre de gravité.

« Bien bonhomme … »

Elle était toujours au trot, sur le bon pied bien évidemment, et à force de figure diverses et variés, elle avait un cheval attentif et tendu, du moins moralement. Aussi, elle allait maintenant s’appliquer à le tendre physiquement. Avec une rêne d’ouverture, elle l’amena sur le cercle avec fluidité. Puis elle commença à agir avec sa main extérieure en accord avec sa jambe intérieure qui propulsait le cheval vers l’avant. Jambe-main-jaimbe-main … et jambe extérieure reculée pour empêcher les hanches de déraper. Toujours rênes d’ouverture sur une main intérieure extrêmement légère… Laisser avancer l’encolure sur un quart de cercle, redresse, rééquilibrer et recommencer.

Parce que monter à cheval, surtout en dressage, c’était avant tout être patient, toujours récompenser… et ne pas lasser le cheval sur un exercice jusqu'à ce qu’il en soit dégoûté. Et petit à petit, l’encolure de sa monture s’abaissa, centimètre par centimètre. D’abord, il ne cessait de relever la tête, puis il se stabilisa à un niveau plus que correct, dans un assez bon équilibre et une amplitude digne d’un grand cheval.

« Ouaou, very good fripouille ! Tu vois quand tu veux !!! »

La jeune fille marcha large, emprunta la diagonale la plus proche et ouvrit ses doigts, pressant successivement une jambe puis l’autre avec un appel de langue en prime.

« Trotte ! Trotte ! Trotte ! Trotte ! Trotte ! Trotte ! »

Puis elle referma ses doigts sur les rênes, tendant son dos et fermant ses doigts. Et il vint rebondir contre sa main, s’encapuchonnant même un peu et relevant les membres avec élégance.

« Désolée Loulou, j’étais un peu trop dure … »

Elle lui caressa l’encolure une petite seconde avant de marcher large et d’emprunter une autre diagonale. Elle redemanda un allongement, mais cette fois ci, ses aides pour le redresser se firent plus délicate. Elle avait voulu trop bien faire, et le mieux et l’ennemi du bien. Mas cette fois ci ce fut juste bien, presque très bien même…

Maureen repassa au pas, préférant rester sur cette belle prestation. Elle relâcha ses rênes, laissant Kliff étendre l’encolure et souffler le temps qu’elle soulevait le quartier de la selle ressanglait de eux trous. Mais elle avait oublié que le cheval était d’une humeur caractérielle et tandis qu’elle redescendait ses jambes, il leva le c*l, pas très forte certes, mais assez pour qu’elle bascule un peu en avant… ralala, pas très dignes d’une prof’ mais elle ne tomba pas non plus ^^. La fraction de seconde qu’elle mit à récupérer ses rênes profita à l’entier qui prit le trot. Mais une foulée seulement car il sentit une barre se former dans sa bouche, et surtout un pincement désagréables au coin de ses lèvres. Et oui, sa jeune cavalière était en train de lui cisailler les coins de la bouche, pas très fort bien sur. Il stoppa net et leva les 2 antérieurs à quelques centimètres du sol.

« Et bien oui bonhomme, fallait pas me chercher ! »

Tandis que ses pieds retombaient au sol, Maureen profita de cette aubaine qui faisait que son poids était surtout sur ses hanches pour reculer sa jambe droite, avancer la gauche à la sangle et ouvrir les doigts de la main gauche tout en donnant un léger coup de bassin vers la gauche. Et le gris exécuta un magnifique départ au galop, digne d’un cheval de grand prix. Maureen en fut agréablement surprise.

« Bien … »

Néanmoins, elle garda encore quelques instant des actions plutôt dure, histoire de lui faire comprendre qu’elle ne tolérait pas ce qu’il venait de faire. Puis, petit à petit, ses aides se firent plus légères et elle retrouva cette délicatesse qui la caractérisait sans changement d’attitude du cheval mis à part le fait qu’il n’était plus crispé dans sa bouche.

Les oreilles de Kliff pointaient désormais vers l’avant et il galopait bien, pas sur les épaules, à sa place et avec une bonne impulsion. La jeune fille lui demanda le cercle et il s’exécuta sans rechigner, à nouveau, elle le félicita…

« Bien, vraiment bien Kliff »

Puis elle prit la diagonale et hésita un instant, mais elle préféra ne pas tenter le changement de pied, elle n’était pas sure que le cheval connaissait. Elle préféra repasser au trot, juste une foulée pour remettre son cheval droit, l’incurver de l’autre coté et redemander un départ. Un peu moins bien que l’autre, certes, mais pas trop mal quand même…

Une fois piste à main droite, elle acheva sa détente par un travail sur le cercle. Elle aimait l’attitude de travail de sa monture à cet instant, et elle aurait volontiers prolongé. Mais Kliff commençait à souffler un peu trop fort et de plus, elle ne voulait surtout pas le lasser. Alors elle doubla dans la longueur, au petit galop, en équilibre. Arrivée à quelques mètres de X, elle tendit son dos et enchaîna une série de demi arrêt, la base du dressage comme on lui avait toujours dit. Le cheval était bien préparé, et pour l’arrêt final, il s’engagea sous sa masse et s’arrêta avec élégance, ses deux postérieurs très rapprochés des antérieurs.

Maureen le garda arrêter 5 secondes, une parfaite immobilité. Puis elle laissa doucement filer les rênes entre ses doigts et flatta l’encolure de son cheval.

« Bah Loulou, tu vois que t’as la capacité ? C’était TREEEES bien »

Le gris agita sa belle encolure, satisfait de lui-même, et il avait de quoi ! La jeune fille savait que lorsque le cheval était en équilibre, tout était possible, qu’il soit jeune ou expérimenté… Mais c’était quand même époustouflant les qualités qu’avait ce cheval en dressage. C’était un crime ! Un crime de ne pas avoir prêté assez d’attention à ses qualités et de s’être focalisé sur le CSO comme cela.

« T’en fait pas Loulou, nous on va le bosser le dressage tu vas voir ^^ »

[ ... ]

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[ ... ]

Forte de cette résolution, la jeune fille reprit ses rênes. Sa détente était terminée. Elle pouvait paraître longue, mais en regardant sa montre elle remarqua qu’elle n’avait durée qu’une bonne 20aine de minutes….

Maureen refit un cercle, pour remettre son cheval dans le bain. Du cercle, elle demanda le trot. Maintenant que le cheval avait trouvé la bonne attitude, elle eu juste à jouer un peu dans ses doigts pour qu’il redescende sur son mors. Comme la facilité était agréable, certes c’était lassant à la fin mais tellement agréable …

Bref, elle était quand même venue pour bosser l’épaule en dedans non ? Et c’est ce qu’elle fit ! Elle attendit que le jeune cheval ait trouvé un bonne cadence, pas trop rapide mais ample, décontracté… Puis elle rétrécit son cercle jusqu'à faire une volte dans les coin avant le grand coté. Une fois ceci fait, elle marcha large, soignant particulièrement son coin. Demandant une incurvation un peu exagérée pour que le cheval dans de bonnes dispositions pour l’épaule en dedans. Une fois sortie du coin, elle recommença un début de volte, mais dès que les épaules du gris elle ramena ses deux mains vers l’extérieur [ sans qu’elle passe au dessus de l’encolure ], incitant ainsi le cheval à glisser le long de la piste, épaule en dedans. Jambe intérieure à la sangle pour maintenir l’impulsion et contrôler avec les mains le déplacement du cheval. Jambe extérieure légèrement reculée qui contrôlait les hanches… Elle essayait de faire preuve de la plus grande douceur possible, de ne faire aucune faute de main, d’être compréhensible…

Elle se contenta de 2 foulées puis le laissa glisser sur le cercle, anticipant une défense qui n’allait pas tarder à arriver si elle demandait trop, puis elle marcha large et dans le prochain coin avant un grand coté, elle recommença… Accentuer le coin, partir sur une volte, glisser le long du mur… et surtout ne pas demander une grande obliquité au début. Cette fois ci, elle tenta 3 foulées. Quand elle sentit le cheval se raidir, elle le laissa immédiatement prendre le cercle. Là, elle ouvrit les doigts et elle le laissa étendre un peu son encolure avant de reprendre, rééquilibrer et recommencer… Recommencer toujours et encore, être patient, c’était ça de l’apprentissage en dressage : « Demander peu, demander souvent, récompenser beaucoup … ».

La fois suivant, elle essaya de mettre 4 foulées, mais à le troisième, le gris dressa vivement la tête et se défendit en partant sur le coté, parallèlement à mur. Maureen le laissa immédiatement rejoindre le cercle, laissant filer les rênes entre ses doigts. Kliff étendit l’encolure, une encolure qui, elle le devinait, commençait à se faire douloureuse. Aussi, elle le laissa trotter pendant quelques minutes comme cela, tête en bas… Une fois qu’il fut bien décontracté, elle remonta lentement sur ses rênes, et il secoua la tête.

« Allez loulou, encore un peu ! Silteplait ! T’auras tout une carotte ^^ »

Plus que les paroles en elle-même, ce fut la voix persuasive de la cavalière qui décida le cheval à rester encore un peu et à ré adopter une attitude de travail.

« Merci loulou, c’est bien … »

Puis elle reprit l’exercice après avoir changé de mains. 3 foulées. Plusieurs fois. C’est une fois seulement qu’elle fut surent que c’était acquis qu’elle demanda plus. Une foulée d’abord. L’empêchant de partit sur la volte de suite avec ses mains, mais surtout sa jambe intérieure. La première fois, la fin fut un peu laborieuse, mais au moins il ne se défendait plus ! Mais la seconde se fut mieux, et la troisième, encore mieux !

Alors Maureen qui s’était jusqu’alors contentée d’une légère obliquité décida de demander un peu plus que l’épaule en avant dont elle se contentait jusque là, et qui était en réalité un travail sur 4 piste compte tenu du fait que l’antérieur extérieur ne venait pas encore sur la même ligne que le postérieur intérieur.

Mais cette fois-ci, elle laissa le cheval se décoller plus du mur avant de lui demander de glisser contre de même mur. Rééquilibré au maximum, tendu comme un arc, Kliff s’exécuta avec brio et aussitôt les 4 foulées finies, elle lâcha les rênes et lui caressa longuement l’encolure.

« Vraiment trèèèès bien bonhomme ! T’es un vrai chef ! »

Le gris pointa les oreilles en avant, persuadée qu’il l’avait comprise, Maureen éclata de rire.

« Allez loulou, on essaye un dernier truc et je te laisse tranquille Ok ? »

Cette fois-ci, quand elle se remit sur le cercle, elle n’y bougea pas, c’était un cercle relativement grand, d’environ 15 mètres en fait ^^. Toujours au trot, la jeune fille répeta les même aides, sur le cercles, enfin plutôt sur un quart de cercle avant partir en ligne droite et de laisser le cheval se redresser.

Mais, si Kliff s’exécutait avec bonne volonté, il gardait la nuque résolument tordue, une oreille plus basse que l’autre. La jeune fille demanda un peu moins de pli, c’était souvent une cause de torsion, manifestement non … un peu plus de plis ? Non plus ! Elle essaya de lui relever un peu l’encolure et là, bingo !!! Elle avait un instant oublié que malgré sa grande souplesse, Kliff était encore jeune et que c’était dur pour lui…

Maintenant que le problème était réglé, elle pouvait se concentrer sur son travail sur 3 pistes. Petit à petit, elle augmenta le dosage de ses aides, lui demandant de plus en plus de rentrer l’épaule sur le cercle mais faisant bien attention que les hanches ne dérapent pas avec sa jambe extérieure. Une fois l’exercice réussit à une main, elle essaya à l’autre, mais c’était plus difficile car Kliff y était moins souple. Et cela se vit de suite. Il accéléra, précipitant le trot.

« Hop hop hop Loulou … »

Le tempéra-t-elle tout en le reprenant doucement dans sa main extérieure…

« Allez c’est le dernier effort ! »

Elle persévéra, redemandant l’exercice et veillant à ce que le gris ne la fuie pas à nouveau. Sur 4 pistes d’abord, puis augmentant la teneur de sa demande, petit à petit. Pour finalement finir sur 3 pistes où elle resta deux foulées avant de relâcher les rênes.

« Bien bonhomme ! C’est bon c’est finit ! »

Pour que le cheval se décontracte bien la nuque après les efforts fournis, elle le laissa trottez quelques minutes nez frôlant le sol, encolure étendue. Il repassa au pas de lui-même au bout de quelques tours et elle le laissa faire.

Elle le marcha longtemps, rênes longues, pour qu’il retrouve son souffle, un main lui gratouilla affectueusement le garrot…

Joliiie =]

+ 17.5

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